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Le choix de la construction d'un obusier de 6 pouces est motivé par la réalisation d'une pièce de canon de dimension réduite pour une raison de poids et de mise en oeuvre. Elle doit être facile à manœuvrer et à transporter dans les différentes manifestations auxquelles elle est appelée à être présentée. Ce choix correspondait  à tous ces critères. De plus, c'est une pièce mal connue du grand public.


Tout commence par la recherche technique. C'est à la bibliothèque du musée de l'Armée à Paris que j'ai étudié de nombreux ouvrages spécialisés sur l'artillerie etc... J'ai réuni tous les éléments nécessaires à la mise en oeuvre des plans.

La grande difficulté dans un premier temps était de trouver le bronze, matériaux essentiel de la fabrication à l'identique du tube : 350 kg étaient obligatoires pour des raisons techniques de fonderie.

Je démarche chez un récupérateur de métaux, lui explique mon projet, mon rêve mais aussi mon manque de moyen financier. Il faut, c'est la gageur, réaliser ce canon proche du Franc zéro. Sans hésiter, il m'assure de son partenariat et donne son accord pour l'obtention du bronze. Dès à présent, tout peut commencer.

Les plans de modèlerie seront exécutés par Eric, mon neveu, grâce à sa compétence et aux informations que je lui transmets, il réalise les plans à la perfection. Par l'intermédiaire du syndicat de la fonderie, lequel me dirige vers le
lycée professionnel Blaise Pascal de Saint-Dizier, rendez-vous pris, je rencontre les professeurs de fonderie et modèlerie, conquis par mon projet, ils le soumettent à l'Académie de Reims qui donne son accord. Les élèves sont très motivés par ce travail.

Informé par Monsieur Brossier, professeur de fonderie,
G.H.M. Sommevoire accepte le challenge et me propose de couler le canon.

Cinq mois sont passés, convoqué à la fonderie de Sommevoire en Haute-Marne, j'explique ma passion, l'histoire, la vie des soldats et mon envie de présenter un matériel d'époque, témoin de tant de misère. Une poignée de mains franches scelle l'accord, je suis aux anges, le tube sera coulé gratuitement.

L'affût! Je reprends mon bâton de pèlerin à la recherche du chêne dans lequel l'affût prendra forme. A leur tour, deux entreprises me donnent ce dont j'ai besoin.

De nouveau Eric à la baguette qui à l'aide d'un puissant logiciel trace en
trois dimensions les plans merveilleux des ensembles et sous-ensembles ainsi que tous ceux de la serrurerie..

Franck, un autre neveu, ébéniste avec l'accord et le soutien de son patron, découpe et assemble toute
la partie bois. Je participe à la Fête : la serrurerie et la forge ne sont pas mes points forts ! Mais dimanche après dimanche c'est dans l'atelier avec François mon beau-frère, Hé Oui! Formidable famille, que les différents accessoires s'alignent sur l'établi : (crochets simples et doubles, vis de pointage, etc...), quelques amis de grand talent m'apportent leurs concours.

Fin mai 2002, j'assiste à la coulée, moment inoubliable du métal en fusion qui emplit le moule. Quelques jours plus tard, réception du tube encore couvert d'une partie de sa gangue de sable. Je m'attèle aux longues séances de polissage. Beau maintenant comme un sou neuf, il sera gravé au
monogramme de l'Empire copié sur un original du musée des Invalides. Je lui donnerai le Nom de Drouot gravé lui aussi sur le fût. La chambre de tir est alésée et le grain de lumière mis en place.

Le travail s'achève ; quelques couches de peinture : jaune olive comme à l'époque (nous avons retrouvé la nuance exacte) à peine sèche, nous avons hâte d'y poser le tube. Quelques tours de palan, nous fixons les clavettes, qu'il est beau notre bébé ; Nous sommes le 8 juin 2003.

Demain nous pourrons le présenter officiellement au public lors d'une fête du 1er Empire que nous avons organisée à Neuves-Maisons.

En présence de la Garde Impériale de Dijon, du 1er grenadier à pied et du 1er Régiment des chasseurs de la Garde, notre canon est baptisé dans la grande tradition des artilleurs : Au vin rouge. Quelques minutes plus tard, dans un grand dégagement de fumée, il "toussait" pour la première fois comme disaient les artilleurs de Napoléon.

A présent, nous allons commencer l'avant-train, un bourrelier nous commence la fabrication du harnachement et de la sellerie au règlement de l'époque.
Les mors et les étriers ont été refaits à l'identique. J'espère que l'année prochaine, nous pourrons présenter au public, cette pièce complète et attelée. Probablement la seule actuellement dans le monde de la reconstitution!

"Donnez-moi un levier et je soulèverai le monde" disait Archimède. Je dirai d'une façon plus simple quand on veut, on peut.

Merci encore à tous ceux qui ont collaboré à cette entreprise.

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