Austerlitz
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Vous voulez vivre quelques instants magiques, comme si vous étiez allés à Austerlitz, alors lisez ce qui suit.....
Jean-Claude m’a dit en rentrant faire Austerlitz et mourir.....

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Mercredi 30 novembre 2005, 8h45 départ pour le rêve.

Christophe Vialette

JB
Denis Bernard
Claude Martin
Et moi-même Jean-Claude Perrin

Accompagnés de six militaires du 8° régiment d'artillerie de Commercy ;


Les deux portes chars du 8° régiment d'artillerie de Commercy sont chargés : deux pièces de canon de 4 livres et l'obusier, les malles sont sanglées, le convoi peut se mettre en route. La clio ouvre la route, ensuite les deux camions militaires, la voiture de JB et celle de Christophe qui ferme la marche. A 100 Kms à l'heure maximum, on a le temps d'admirer le paysage.

La traversée des Vosges se fait dans une féerie de neige. La frontière est passée à Strasbourg, et nous arrivons sur les autoroutes allemandes très monotones, dans la voiture les conversations vont bon train. Arrêt obligatoire toutes les deux heures pour les chauffeurs des camions militaire. Entre Stuttgart et Nuremberg, nous sommes ralentis par d'énormes bouchons. Vers 20h30, nous arrivons à la caserne allemande d'Amberg où nous étions attendus pour passer la nuit.

Jeudi 1er décembre, levés à 6h00, direction Pilsen. Le passage de la frontière Tchèque est délicat. La douane et la police allemande n'ont pas été prévenues de notre arrivée, nous transportons " des armes de guerre ". Pendant 3h00, JB sera un admirable interlocuteur et ses nombreuses communications téléphoniques, (ambassade de France, d'Allemagne, ministère des armées,) autoriseront enfin notre passage. Les autoroutes Tchèque ne seront pas plus faciles que les allemandes, énormes bouchons  à Prague. La fatigue se fait sentir, accentuée par la mauvaise qualité de la chaussée tac tac tac …… Les paysages de Moravie ressemblent aux Ardennes, sapins et bouleaux défilent tout couvert de neige.

Enfin les faubourgs de Brno ! Nous cherchons la caserne ou nous devons être hébergés. Après plusieurs allers et retours, la voilà ! Un long bâtiment de briques un peu tristounet, Il est aux environs de 15h00. Dans la cour, nous rencontrons un nombre impressionnant d'hommes en costumes divers. Oleg Sokolov en habit de Maréchal de France s'y trouvait déjà. On nous indique nos chambres et celle des six militaires qui nous accompagnent : nous avons suffisamment de place pour installer nos lits de camps et nos malles, ce qui n'est pas négligeable, elles sont bien chauffées. Nous sommes allés dire un petit bonjour aux Français, au retour un petit casse croûte et extinction des feux vers 20h30. 

Vendredi 2 décembre, à 6h00 après le petit déjeuner direction Austerlitz. Il fait froid, le brouillard voile le paysage. Après quelques hésitations, nous arrivons au pied du santon, le voilà ce lieu magique, ce petit monticule tout auréolé de gloire. La neige, le brouillard, il ne manque plus que le soleil ; il apparaîtra bientôt ce disque légendaire. Tout autour de nous, on s'affaire, les télévisions installent leur matériel, on finit de monter les tribunes. De nombreux cavaliers arpentent le terrain, " chasseurs et grenadiers à cheval de la garde), cuirassiers étincelants etc..…. superbes, c'est fabuleux, nous sommes là tous les cinq en grande tenue de canonniers à pied de la garde. Comme il y a 200 ans, on pousse, on tire, on hisse nos trois pièces au pied du santon, le froid ne nous atteint pas.

De notre emplacement, je regarde la plaine où Murat et Lannes ont lancé leur cavalerie, rien n'a changé. Au loin, éclairé par le soleil, on devine le célèbre plateau de Pratzen. On prépare nos pièces car vers 11h00 nous devons accueillir nos amis des Vosges Napoléoniennes, le Souvenir Napoléonien, et madame la ministre des armées pour une salve d'honneur.

Il est 11h00, sur la crête sont alignés en grandes tenues les chasseurs à pied de la garde et les grenadiers du 1° régiment de la garde ; à leur côté, nos amis du 8° régiment d'artillerie, Pierre Pages me sert dans ses bras, nos yeux se croisent, les paroles sont inutiles. Le Souvenir Napoléonien est là, Le Prince Napoléon, La Princesse Napoléon, le Baron Gourgaud etc.…. Le Prince Murat me reconnaît, s'avance vers moi, et me serrant les mains me dit : "vous allez chanter la Marseillaise ?" Oui Monseigneur ! Dans ce cas je me tiendrai près de vous. Le santon est maintenant couvert de monde. Pas de ministre des armées ; retenue à Prague parait-il ! On n'a pas besoin d'elle, nous sommes entre amis et fiers d'être Français. Pour une fois nous ne célébrerons pas Bazeilles, Cameron, Trafalgar de triste mémoire, mais une France qui gagne. Jamais la Marseillaise n'a été aussi belle et aussi émouvante.L'après-midi nous sommes allés visiter le château à Austerlitz.

A 16h00 il fait déjà nuit. Nous nous rendons à la vieille poste de Pozoritz quartier général de Murat ou Napoléon a fait de nombreuses visites. La maison est intacte, elle y abrite un petit musée et un restaurant. Nous visitons les écuries, elles n'ont pas changées, nous y rencontrons les chasseurs à cheval de la garde dont notre ami Hyppolite.

C'est à cet endroit que les chevaux de Murat étaient installés. Dans la cour pavée, devant nos yeux : vision extraordinaire ! Autour du feu qui crépite, des hommes en grand uniforme dont les ors et les cuivres scintillent conversent la pipe à la bouche. Nous nous mêlons à eux : nous sommes le 1er décembre 1805. Quelques minutes plus tard, arrivent les 300 personnes des Vosges Napoléoniennes. Surpris et admiratifs de la scène, ils se placent en demi cercle et pendant de longues minutes les flashs fixent le souvenir de ce magnifique tableau. Nous sommes invités à partager leur repas, la venue de l'Empereur, a suscité l'enthousiasme, VIVE L'EMPEREUR ! VIVE L'EMPEREUR ! Toute la soirée nous chanterons : " la Marseillaise, le Chant du Départ, Fanchon etc.…. " Inoubliable.

23h00 retours à la caserne, gros dodo oblige, demain ce sera la bataille ;

Samedi 3 décembre, debout à 6h00. Nous endossons la grande tenue, rassemblement dans la cour, et c'est en bus que nous rallierons le champ de bataille. Sur la route une foule considérable de spectateurs marchent vers Austerlitz. Arrivés sur le terrain, Sokolov nous donne la position que nous devrons tenir, un peu en avant du santon, face à la plaine. En renfort on nous a donné quelques artilleurs russes en uniforme de la garde pour nous aider. Ils seront d'agréables compagnons. La foule est énorme ! Le santon hier était couvert de neige mais en cette fin de matinée est noir de spectateurs. On prépare les charges et le matériel, à notre gauche d'autres pièces prennent position. Les troupes s'alignent ici et là, Sokolov à cheval passe et repasse avec son état major, il est très nerveux…

Il est 14h00 environ, nos trois pièces vont ouvrir le bal ; quel honneur !!! Jacques un ami vient nous dire un petit bonjour avant de rejoindre les spectateurs, je pleure d'émotion sur son épaule.

Chargement des pièces. JB abaisse son sabre et nos trois pièces crachent le feu. Je regarde mon obusier et pense à tous ceux qui m'ont aidé et qui ne sont pas là : François et Eric, Jean-Luc, Gilou….. Pendant plus d'une heure au milieu de la fumée, sans interruption nous tirerons jusqu'à la dernière charge. A droite, à gauche, des fantassins, des cavaliers, des cris : Vive l'Empereur, des salves de fusils….. Des milliers de " gamins " animés de la même passion. A la fin de la bataille, nous rejoindrons Pierre et ses grenadiers pour défiler dans une grande parade. Je suis sur que nos grands Anciens de là haut, nous ont regardés et ont versé sur leurs vieilles moustaches une larme de bonheur.

Dimanche 4 décembre, levés 6h00, eh oui les nuits sont courtes ! Nous montons sur le plateau de Pratzen pour y tourner une séquence d'un film réalisé pour cette occasion. Ensuite ce sera la grande revue au monument de la paix. Là j'ai compris que Napoléon y avait gagné une autre bataille : celle de la réconciliation. Le soir avec les Vosges Napoléoniennes nous sommes allés visités Brno puis repas au restaurant, ensemble, nous avons une fois encore crié "Vive L'Empereur" et chanté les chansons de cette époque.

Lundi 5 décembre toujours à 6h00. Départ de la caserne, pour nous ravitailler en carburant nous avons de nouveau traversé le champs de bataille, j'ai regardé une dernière fois le santon …une petite larme a coulé sur ma joue. Direction la France, ma Femme.

                                                                                                                         

 Batterie Drouot Jean-Claude PERRIN   

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Le 2 décembre 1805 - Victoire d'Austerlitz